Existe-t-il un lien entre la qualité et le prix des traductions ? Examinons les facteurs de prix possibles pour une traduction.
Voyons d’abord de quoi dépend le prix d’une traduction, puis répondons à la question.
De la langue
Le prix unitaire d’une traduction au sein d’une agence de traduction dépend également de la langue de la traduction. S’il s’agit d’une langue très répandue dans notre pays, comme l’anglais ou l’allemand, le prix unitaire sera moins élevé, conformément aux lois du marché. S’il s’agit d’une langue rare, le prix unitaire est plus élevé. Les agences de traduction gèrent cette situation en classant généralement les langues en 4 groupes. En France, l’anglais est généralement la langue la plus chère de la catégorie 1 (la moins chère), puis viennent ensuite l’espagnole et l’italien. Suivent dans la catégorie 2 les langues de l’Europe de l’Est et centrale (hongrois, tchèque, polonais, slovaque, arabe, russe…). Se trouvent dans la catégorie 3 les langues scandinaves (suédois, danois, norvégien, …). On trouve enfin dans la catégorie 4 ce que l’on nomme les « langues rares » (albanais, arménien, télougou, swahili, etc…)
Selon le sens de la traduction
Pour reprendre un exemple concret, la traduction du hongrois vers le français est plus chère que la traduction du français vers le hongrois dans notre pays. L’explication en est très simple. Il y a beaucoup moins de traducteurs hongrois natifs en France que de traducteurs français natifs. La loi de l’offre et de la demande s’applique en conséquence. L’inverse est également vrai. En France, la traduction du français vers le hongrois est logiquement moins chère et la traduction du hongrois vers le français est plus chère, de sorte que l’inverse est vrai par rapport à la Hongrie.
De la date de livraison
C’est une caractéristique naturelle du marché que si quelque chose est plus urgent, il est généralement plus cher. Si une traduction est urgente, le traducteur doit tout mettre de côté immédiatement. Son organisation dans l’urgence induit des coûts supplémentaires.
De la lisibilité
Au siècle dernier, il s’agissait d’une caractéristique très importante, car les travaux de traduction étaient reçus sur papier et livrés sur papier. Et le papier contenant le matériel source pouvait être froissé, déchiré, jauni, tapé avec un ruban de machine à écrire usé, à peine lisible. Nous en avons beaucoup souffert à l’époque. Aujourd’hui, les imprimantes laser sont utilisées pratiquement partout, de sorte que même les documents numérisés sont généralement lisibles. Bien sûr, il existe encore de vieux documents et notes manuscrits qui sont difficiles à lire. Ces documents sont généralement beaucoup plus lents à traduire que les textes lisibles. La difficulté est d’autant plus grande que la traduction est effectuée par le traducteur natif de la langue cible et que c’est le texte de la langue source qui est difficile à lire. Cela nécessite donc une étroite collaboration entre le traducteur et le relecteur au stade de la traduction. Aujourd’hui les agences reçoivent parfois des textes difficiles à lire au tarif normal car leur proportion est faible. En tout état de cause, il existe des textes plus faciles à traduire et d’autres plus difficiles à traduire. Ainsi ce facteur de complication peut être pris en compte dans le volume important de textes qui sont normalement traduits.
En fonction de la technicité du texte à traduire
Certains textes sont très spécialisés. C’est notamment le cas des textes médicaux, que nous n’entreprenons que pour des textes sources plus généraux. D’une manière générale, on peut dire qu’Internet est d’une grande aide pour la traduction de textes professionnels. Comme indiqué sur notre page consacrée à la qualité des traductions, avant de traduire un texte professionnel, il convient de vérifier les éléments suivants
Et le niveau de prix d’une traduction dépend principalement du niveau de coût du traducteur en charge de la traduction
Il existe deux catégories à cet égard :
– Les agences de traduction – elles doivent prendre en charge le traducteur, le chef de projet, le comptable, le marketing, l’informatique, la gestion, et payer le loyer des locaux, les services publics, etc.
– Les traducteurs individuels, qu’ils soient indépendants ou salariés, travaillent presque sans coût. Ils disposent également de l’infrastructure nécessaire pour traduire : un bureau, un ordinateur équipé d’un logiciel de traitement de texte, un téléphone, etc.
Réponse à la question du titre
Comme vous pouvez le constater, le prix de la mission dépend essentiellement du choix d’une agence de traduction ou d’un traducteur individuel. Dans les deux cas, la qualité de la traduction reste une question ouverte.
Conclusion
Comme dans toute activité, le niveau de qualité requis n’est jamais identique en fonction des objectifs, des besoins et des moyens du commanditaire. Il revient donc à chacun de se déterminer et de placer le curseur là où il le souhaite. Toutefois en étant conscient que le prix du marché est un prix réaliste.